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Une guerre entre Israël et l’Iran en Syrie est inéluctable.

Publié par Olivier d'Auzon sur 21 Avril 2018, 18:39pm

Catégories : #Tsahal, #Thomas Friedman, #Israël, #Iran, #Donald Trump, #Accord Nucléaire iranien, #base T4, #James Matisse, #Russie, #Syrie

Thomas Friedman, éditorialiste au New York Times estime que l’Iran et Israël "s'échangent des coups calmement depuis plusieurs semaines" et "sont à un cheveu de passer à l'étape suivante".

 

 

Pour l’éditorialiste du New York Times Thomas Friedman, une guerre entre Israël et l’Iran en Syrie serait inéluctable.

 

Dans la même veine, le secrétaire américain à la Défense, James Matisse, avait déclaré au Congrès américain que la possibilité d’une confrontation entre Israël et l’Iran en Syrie devenait de plus en plus probable.

 

Et comment ne pas leur donner tort ?

 

De fait, au lendemain des frappes alliées visant des sites syriens d’armement chimique, Tsahal s’est bien rendue responsable du bombardement, le 9 avril 2018, de la base aérienne syrienne T4, à Tiyas, à quelques encablures de la ville de Homs où ont péri sept militaires iraniens.

 

Friedman estime que l’Iran et Israël "s'échangent des coups calmement depuis plusieurs semaines" et "sont à un cheveu de passer à l'étape suivante".   

 

Pour mémoire, tout a débuté le 10 février 2018, au moment précis où un drone piloté à distance par des Iraniens basés en Syrie a décollé de la base T4, dans la province de Homs et pénétré dans l’espace aérien israélien, où il a été abattu.  

 

 

Tel Aviv s'attend à des tirs de missiles iraniens en provenance de Syrie. Et réciproquement l’aviation iranienne en Syrie, sera pilonnée si Téhéran opte pour des représailles militaires.

 Dans ce contexte, Tsahal n’enverra pas d’avions de chasse F-15 dont la participation était pourtant annoncée dans le cadre des manoeuvres Red Flag sous commandement américain, le 30 avril 2018.

 Chacun sait que Téhéran ne renoncera pas aux bénéfices stratégiques de sa participation à la guerre en Syrie. 

 Téhéran contrôle quatre capitales arabes, Sanaa, Bagdad, Beyrouth et Damas. Etant entendu que la Syrie participe d’une stratégie régionale dont l’objectif est de promouvoir l’axe chiite.

 Du reste, ses projets d’installations en Syrie de port, d’un aéroport ou de bases militaires ou de sites de fabrication de missiles de haute précision visant à appuyer le Hezbollah, sont là pour asseoir cette stratégie.

Mais pour l’État hébreu, ce sont autant de lignes rouges

Israël veut par ailleurs éviter que la colère de Vladimir Poutine au lendemain des frappes occidentales, ne se retourne contre lui.

 

 Or, il y a peu, le Général Sergei Rudskoi a évoqué la possibilité de fournir au régime syrien les batteries de missiles antiaériens S-300 qu'il lui refusait jusqu'à présent. 

 

La Russie a décidé d'apporter son soutien au régime d'Assad après l'attaque des Etats-Unis et de ses alliés en Syrie, confirme l’analyste de la défense russe, Ruslan Pukhov, le Directeur du Centre d'analyse des stratégies et des technologies, basé à Moscou.

 

Ce dernier indique par ailleurs que Moscou devrait fournir une réponse aux attaques sous une forme ou une autre, et il semblerait que ce soit l'option choisie pour démontrer son soutien  à Assad.

 

Autant dire qu’Israël est dans ses petits souliers, surtout à la veille du retrait annoncé des forces spéciales de l’Oncle Sam de Syrie.

 

 Mais il y a plus, Donald Trump s’est toujours opposé à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, quand dans le même temps, il salue l'arrêt des tirs de missiles balistiques et essais nucléaires de Pyongyang…

Pour l’appuyer son hostilité à l’accord iranien, on soulignera volontiers que Sarah Huckabee Sanders, le Porte-parole de la Maison-Blanche, déclarait dix jours après les frappes aériennes occidentales contre les sites chimiques : 

"S’il y a encore une chose à faire en Syrie c’est bien de contenir l'Iran".

Dans la même veine, Nikki Haley, l'Ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations Unies, a déclaré à l'antenne de CBS que l'Administration américaine entendait "s'assurer que l'influence de l'Iran ne s'empare de la région ".

 La rhétorique anti-Iran n'est pas nouvelle.

 

 De fait, dès la deuxième semaine de la présidence de Trump, en février 2017, le conseiller général à la Sécurité nationale Michael Flynn mettait officiellement l'Iran en garde pour son "comportement déstabilisateur" au Moyen-Orient. 

 

Tout récemment, Donald Trump a t-il nommé, en tant que nouveau conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton et  en tant que nouveau Secrétaire d'État, Mike Pompeodeux hommes qui font passer Flynn pour Gandhi.

 

On l’aura compris, les frappes orchestrées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France n’ont pas conduit à un "découplagede Damas avec Téhéran, bien au contraire.

 

Elles ont bel et bien contribué à cimenter l’arc chiite allant de Téhéran vers Beyrouth en passant par Bagdad et Damas.  

 

Voilà qui est somme toute intolérable, tant pour Washington, que pour Londres, Paris, Riyad et Tel Aviv.

Dans cette perspective tout sera mis en œuvre pour déstabiliser la présence iranienne au Levant.

 

Les offensives seront menées tout à la fois sur le front militaire syrien, comme en l’Irak ou au Liban où l’enjeu consistera à contenir l’influence grandissante du Hezbollah pro-iranien via les urnes et la recomposition des alliances politiques post-électorales.

 

Mais on ne saurait oublier la contre-offensive saoudo-arabe et franco-américaine, les freins à l’offensive russe.

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La fin des guerres en Syrie en Yémen la fin d’israél Daech et Boko Haram de poser leurs armes le 23.4.2018 pour éviter la vengeance d’ ALLAH par un cataclysme pire que le tsunami de Japon Volcan d’Islande séisme de Haïti en Usa en Europe et dans le monde si la fin du monde 27.4.2018 aux non musulmans de se convertir a l’islam pour éviter l’enfer.
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