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Alors que la dernière vague récente d’attentats en Afghanistan met à mal la stratégie Afghano- Américaine, il n’est pas inutile de s’interroger sur la nouvelle stratégie régionale que l’Oncle Sam appelle de ses vœux.
Cette nouvelle stratégie trouverait son fondement dans le discours du 21 août 2017, prononcé par le Président Donald Trump.
Dans ce discours, le Président américain annonce qu’il souhaite rebattre les cartes en Asie du Sud et il met l’accent sur la volonté de « containement » de l’Iran, en particulier la communauté chiiite hazara, considérée comme un proxi de Téhéran et il fustige le Pakistan, qu’il considère volontiers comme un état soutenant implicitement le terrorisme.
Alors que la dernière vague récente d’attentats en Afghanistan met à mal la stratégie Afghano- Américaine (les talibans ont attaqué l'hôtel Intercontinental faisant 40 morts- puis cinq attentats s'enchaînent pendant neuf jours, dont l'un à l'ambulance piégée, où 103 personnes perdent la vie), il n’est pas inutile de s’interroger sur la nouvelle stratégie régionale que l’Oncle Sam appelle de ses vœux.
Cette nouvelle stratégie trouverait son fondement dans le discours du 21 août 2017, prononcé par le Président Donald Trump.
Dans ce discours, le Président américain annonce qu’il souhaite rebattre les cartes en Asie du Sud et il met l’accent sur la volonté de « containement » de l’Iran, en particulier la communauté chiiite hazara, considérée comme un proxi de Téhéran et il fustige le Pakistan, qu’il considère volontiers comme un état soutenant implicitement le terrorisme.
Donal Trump a fortement insisté sur le rôle de Delhi quant à la pacification de la région
Chemin faisant, Donal Trump a fortement insisté sur le rôle de Delhi quant à la pacification de la région. Etant entendu que ses immenses investissements économiques en Afghanistan (1,5 milliards d’euros en 2016), tout comme son statut de puissance nucléaire, apparaissent ainsi comme des éléments qui militent fortement pour que l’Inde s'implique
en Afghanistan.
S’agissant du Pakistan, comment donner tort à la Maison-Blanche quand le Ministre de l’intérieur pakistanais, Ahsan Iqbal confirmait que les puissants services de renseignement pakistanais ont bel et bien couvert l’ancien chef des Talibans, Mollah Omar jusqu’à son décès en 2013 ou encore de la déclaration d’un ancien sénateur pakistanais, Khattak, déclarant dans les colonnes du quotidien pakistanais, The Nation, que la politique d’Islamabad était suicidaire ? Autant dire que le jeu de balancier d’Islamabad n’est plus tenable.
Du reste, le montant de l’aide militaire (2,4 milliards de dollars) et non militaire (7,5 milliards de dollars) que Washington engage au Pakistan tous les cinq ans, depuis 2009 serait dorénavant conditionné à une attitude beaucoup moins équivoque tient à préciser Emmanuel Dupuy, Président de l'IPSE (Institut Prospective et Sécurité en Europe).
On est-on passé dans un premier temps à un agenda « Afpak », où les talibans ont su jouer de l’animosité entre Kaboul et Islamabad et utiliser des zones périphériques à l’instar des provinces du Sud et de l’est afghan à l'agenda « Afcent » qui privilégie la stratégie régionale en Asie Centrale pour stabiliser l’Afghanistan.
Dans ce contexte, relève Emmanuel Dupuy , est-on passé dans un premier temps à un agenda « Afpak », où les talibans ont su jouer de l’animosité entre Kaboul et Islamabad et utiliser des zones périphériques à l’instar des provinces du Sud et de l’est afghan : telles que celles de Kandahar, de Zabol, de Paktika, de Khost, de Jalalabad ; ou encore les zones tribales au Pakistan, et en particulier ses sept agences tribales :Khyber, Kurram, Bajaur, Mohmand, Orakzai, Waziristan du Nord et du Sud- véritables zones de repli et d’opérations de leurs actions terroristes ou combattantes contre les forces armées des deux pays… à l'agenda « Afcent » qui privilégie la stratégie régionale en Asie Centrale pour stabiliser l’Afghanistan.
Dans ce contexte, il va sans dire que les Etats frontaliers de l’Afghanistan à l’instar du Turkmenistan de l’Ouzbekistan, ou du Tadjikistan sont très largement impactés par les hordes de Djihadistes qui sévissent dans la région.
L’Empire du Milieu aurait manifesté l’intention de disposer d’une base militaire dans le Nord de l’Afghanistan
Mais il y a plus, le Président américain a aussi en ligne de mire la Chine. Cette dernière apparait plus que jamais comme une puissance structurante dans ce monde multipolaire qui se dessine.
Pour preuve, l’Empire du Milieu aurait manifesté l’intention de disposer d’une base militaire dans le Nord de l’Afghanistan.
Qu’on y songe, cette présence chinoise dans le « Petit Pamir » aurait son fondement juridique dans cet accord signé en août 2016, où tout à la fois, Pékin, Kaboul, Douchanbé et Islamabad ont souhaité renforcer le contrôle de leurs frontières.
Pour Pékin, il s’agit d’éviter, depuis le Wakhan, toute infiltration de jihadistes dans le Xinjiang, où ils pourraient profiter des revendications séparatistes de la minorité ouïghoure, de confession musulmane
On l’aura compris, l’intérêt de la Chine pour l’Afghanistan est sécuritaire. Pour Pékin, il s’agit d’éviter, depuis le Wakhan, toute infiltration de jihadistes dans le Xinjiang, où ils pourraient profiter des revendications séparatistes de la minorité ouïghoure, de confession musulmane
Et dans cette perspective, le Président afghan, Ashraf Ghani, estime que cultiver de bons rapports avec la Chine inciterait Pékin à faire pression sur son allié pakistanais.
« la Route de la Soie terrestre et maritime » « One Belt, One Road » relie la Chine à plus de 66 pays asiatiques, africains et européens, à travers l’injection de plus de 1500 milliards de dollars dans des projets d’infrastructures »
Par ailleurs, on ne manquera pas de souligner « les intérêts économiques chinois qui visent autant les matières extractives et minérales du sol afghan - cuivre, or, terres rares, pétrole marbre - que les capacités de transit - notamment sur le plan ferroviaire - de ses biens de production et de consommation, sur fond de relance des nouvelles « la Route de la Soie terrestre et maritime » « One Belt, One Road » reliant la Chine à plus de 66 pays asiatiques, africains et européens, à travers l’injection de plus de 1500 milliards de dollars dans des projets d’infrastructures » appuie Emmanuel Dupuy.
Pour Pékin, la stabilité de l’Afghanistan est essentielle pour le couloir économique qui doit relier le port pakistanais de Gwadar à la province du Xinjiang.
Du reste, pour Pékin, la stabilité de l’Afghanistan est essentielle pour le couloir économique qui doit relier le port pakistanais de Gwadar à la province du Xinjiang.
Enfin, le Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a encore une fois fustigé Moscou au lendemain du discours du 21 août 2017.
Etant entendu que l’Oncle Sam a assurément l’intention de freiner le dessein eurasien de la Russie.
Avec la création de l’Union économique Eurasienne, Moscou entend elle aussi être un acteur majeur dans la région, et dans ce cadre, l’Afghanistan apparaît comme un pivot.
De fait, avec la création de l’Union économique Eurasienne, Moscou entend elle aussi être un acteur majeur dans la région, et dans ce cadre l’Afghanistan, tout comme pour la Chine, apparait comme un pivot.
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