En marge du Forum économique oriental de Vladivostok qui se tient du 11 au 13 septembre 2018, Vladimir Poutine a déclaré que les parties russes et chinoises avaient «confirmé leur intérêt pour une utilisation plus active des monnaies nationales dans les échanges commerciaux».
Le Président chinois Xi Jinping a pour sa part précisé que la Russie et la Chine devaient travailler ensemble afin de s'opposer au protectionnisme et de contrer les approches unilatérales aux problèmes internationaux.
Qu’on y songe, " le volume des échanges entre les deux pays avait atteint 87 milliards de dollars (75 milliards d'euros) en 2017 et devrait probablement atteindre 100 milliards de dollars (86 milliards d'euros) en 2018", précise RT France
Cette perspective «renforcera la stabilité des services bancaires pour les transactions d'import-export, face aux risques persistants sur les marchés mondiaux»
« Washington a pu orchestrer la scène internationale pendant de nombreuses années, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
«On peut comprendre un pays qui a dicté la musique dans les affaires internationales pendant plusieurs siècles sans rencontrer de résistance considérable. Désormais il est évident que ce monopole disparaît car il n'est plus possible de négliger de nombreux grands États» , a-t-il martelé.
On l’aura compris, il s’agit somme toute de lutter contre les conséquences de l'extraterritorialité du dollar américain et de s’affranchir par la même de la justice américaine si elle ne respecte pas les lois des Etats-Unis, notamment en matière de sanctions.
Dans le même temps, Ankara a annoncé il y a peu, vouloir aussi négocier avec Moscou pour s’affranchir du Dollar américain
Par ailleurs, selon Yahya Ale-Es’haq, ancien Ministre iranien du Commerce et actuel président de la Chambre de commerce irano-irakienne, dont les propos ont été rapportés le 1er septembre 2018 par l'agence de presse iranienne Mehr News, Téhéran et Bagdad ont décidé d'abandonner la devise américaine pour leurs transactions financières bilatérales.
«Le dollar américain a été retiré de la liste des monnaies utilisées par l'Iran et l'Irak dans leurs transactions commerciales», a-t-il annoncé avant de préciser que les deux pays utiliseraient dorénavant à sa place «le rial iranien, l'euro et le dinar irakien».
Moscou envisagerait de choisir l’euro pour son commerce extérieur en cas de soutien européen dans le cadre des sanctions américaines qui la visent.
Quant à la Chine, en mai 2018, n’a-t-elle pas instauré les futurs contrats de pétrole brut libellés en Yuan ? Ces contrats pourraient notamment lorsqu'ils sont mis en place par le plus grand importateur de pétrole brut de la planète, pourraient bouleverser à tout jamais la géo-économie