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L'accord S-400 entre la Russie et la Turquie ne devrait pas être finalisé

Publié par Olivier d'Auzon sur 16 Août 2018, 11:28am

Catégories : #S-400, #OTAN, #Russie, #Turquie, #USA

L'intégration des systèmes de missiles russes dans la défense aérienne de l'OTAN est techniquement réalisable, mais très difficile sur le plan organisationnel.

 

 

L'intégration des systèmes de missiles russes dans la défense aérienne de l'OTAN est techniquement réalisable, mais très difficile sur le plan organisationnel, car il est nécessaire de combiner des logiciels et de permettre aux systèmes russes de pénétrer au cœur du système de défense aérienne unifié de l'OTAN. Il est donc peu probable que l’accord soit finalisé, déclare Evgeny Buzhinsky, expert du Club Valdaï.

 

Il ne devrait y avoir aucun changement radical et tragique dans les relations entre la Turquie et les États-Unis. 

 

 Il est clair que pour Washington, Recep Tayyip Erdogan est un "partenaire complexe"qui tente de mener une politique étrangère indépendante. 

 

Erdogan, à son tour, a également une rancune contre les États-Unis pour la tentative de coup d’État en 2016 Etant entendu que les Américains ont tenté de le liquider physiquement. 

 

Cependant, malgré toutes ces "lignes rouges", l'accord S-400 entre la Russie et la Turquie ne devrait pas être finalisé.

 

C'est une question très sensible. L'un des secrétaires adjoints de la défense américaine, à l'époque de Donald Rumsfeld, a déclaré: 

"Vous pouvez vendre des fusils, des armes automatiques, des véhicules blindés et même des chars à un pays membre de l'OTAN car il ne s’agit pas de coopération militaro-technique, pas de commerce - c’est tout simplement de la politique». 

 

Par conséquent, si la Russie réussit à fournir les S-400 à la Turquie, ce sera une avancée politique fondamentale.

 

Les Américains feront tout pour empêcher cela. 

 

L’intégration des systèmes russes dans la défense aérienne de l’OTAN est techniquement réalisable, mais très difficile sur le plan organisationnel.

 

 De fait, il est nécessaire de combiner des logiciels et de permettre aux systèmes russes de pénétrer au cœur du système de défense aérienne unifié de l’OTAN.

 

C'est ainsi que le S-400 est l'une des raisons pour lesquelles les Américains ont suspendu la livraison de l'avion F-35 en Turquie. 

 

Et dans cette perspective on ne peut pas imaginer l’hypothèse où la Turquie va entrer dans une confrontation ouverte avec les États-Unis et remettre ainsi en question son appartenance à l'Alliance. 

 

  Etant entendu que l'Alliance depuis 2014 entend cesser toute coopération avec la Russie dans le domaine militaire. La discipline intra-OTAN n'est pas un vain mot.

Erdogan démontre sûrement qu'il a une alternative: à savoir l’entrée de la Turquie dans les BRICS. Mais il est évident qu’il ne s’agit que d’un coup de théâtre du président turc, élément de chantage et de pression sur les États-Unis et les alliés européens. 

  

 

Chacun sait que l’adhésion de nouveaux membres aux BRICS n’est pas pour l’heure à l’ordre du jour.

 

Les Turcs vont probablement conclure un accord avec les Américains: les contrats ont été signés, les Turcs ont déjà payé leur part. Par conséquent, les États-Unis peuvent, bien sûr, ralentir l’accord avec les F-35, mais tôt ou tard ils livreront l’avion.

 

En ce qui concerne les relations entre la Turquie et la Russie, leur coopération économique s’intensifiera. Les Turcs n'imposeront pas de sanctions à la Russie, et ce, même si Washington exerce des pressions sur Ankara. 

 

Les relations entre Moscou et Ankara sont excellentes, et elles le resteront : A ce titre on citera volontiers la centrale nucléaire d'Akkuyule South Stream, le tourisme, le commerce, les tomates… Mais Erdogan refuserait les approvisionnements du S-400 au dernier moment. 

 

De fait, les espoirs quant à une coopération militaire aussi étroite avec la Russie qu’avec les Etats-Unis et l'OTAN, risquent d’être  bel et bien douchés…

sourceshttp://valdaiclub.com/a/highlights/turkey-russia-usa-s-400-missiles/

 

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