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Géopolitique, évolution d'un monde multipolaire. Poutine, Trump, Xi Jinping, Narendra Modi, Hassan Rohani et l’Europe…. Ce qui à changé. "II faut dormir comme le lion sans fermer les yeux" Cardinal de Richelieu. Maximes d'État (1623). Blog d'Olivier d'Auzon


La Russie livrera bataille pour l'Afrique

Publié par Olivier d'Auzon sur 17 Août 2018, 10:27am

Catégories : #Russie, #Afrique

Il y aura une bataille pour l’Afrique", déclare Evgeny Korendyasov, responsable des études russo-africaines à l’Académie des sciences de Russie.

 

L'influence de Moscou en Afrique était à son apogée à l'époque soviétique, qui envoyait alors des agents du KGB sur le continent et des armes aux insurgés communistes dans les conflits indirects de la guerre froide. Mais l'effondrement de l'URSS a provoqué une baisse de l'influence dans les années 90.

 

 Mais aujourd’hui, la Russie de Vladimir Poutine a la ferme intention de se re-installer en Afrique. Et c’est ainsi qu’elle noue de nouveaux partenariats et ravivant les alliances de la guerre froide.

 

"Il y aura une bataille pour l’Afrique", déclare Evgeny Korendyasov, responsable des études russo-africaines à l’Académie des sciences de Russie.

 

Dans cette perspective, on soulignera que Sergueï Lavrov Lavrov s’est rendu tout à la fois en Angola en Ethiopie, au Mozambique, en Namibie et au Zimbabwe.

 

C’est ainsi que l'Angola est une cible de choix pour l'expansion de la Russie. Les importants gisements de gaz et de pétrole de l'Angola attirent les entreprises russes appartenant à l'État (d'autant que l'UE recherche de nouvelles sources d'énergie non russes).

 

Les télécommunications constituent un autre domaine de coopération majeur. L'agence spatiale russe a mis au point le premier satellite national de l'Angola et a annoncé qu'elle en construirait une seconde

 

Par ailleurs, la collaboration entre l’Égypte et la Russie pourrait avoir un impact sur la crise en Libye. Etant entendu que Poutine et Sissi soutiennent le général Khalifa Haftar. 

 

L'armée russe est présente dans le désert occidental égyptien, près de la frontière libyenne, et pourrait utiliser les bases aériennes pour lancer des frappes aériennes qui consolideraient et élargiraient les gains de Haftar. 

 

Andrei Kemarksy, Directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, estime que les partenaires africains du Kremlin considèrent la coopération avec la Russie comme un moyen de «contrer la pression des pays occidentaux».

 

"Notre préoccupation est d’être en capacité [les Russes] d'influencer et d'être présent sur le flanc sud de l'OTAN"

 

S’agissant de la République Centrafricaine, dans le pré carré de la France, on relèvera que ce pays en conflit depuis 2013 où un quart de la population a dû fuir son domicile, les grandes puissances se livrent à une rude lutte d'influence, récemment exacerbée par l'arrivée de la Russie dans le pays.

 

« La Centrafrique, c’est un échiquier géopolitique où chacun avance ses pions. Quand l’un bouge, les autres regardent et agissent en conséquence », estime Kenneth Gluck, le chef adjoint des forces de maintien de la paix de l’ONU dans le pays, commentant la présence en RCA de pays comme la France, les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

 

Les Russes veulent s'implanter en République centrafricaine pour qu'ils aient un axe d'influence à travers le Soudan au nord et au sud en Angola", poursuit le haut responsable de la sécurité des Nations Unies à Bangui, capitale de la RCA.

 

Fin 2017, Moscou a été autorisé par l’ONU à livrer des armes et envoyer des instructeurs militaires à Bangui, malgré un embargo sur les armes depuis 2013.

Six mois plus tard, les armes sont arrivées, et la Russie, qui aurait signé des accords bilatéraux avec Bangui, a décuplé son champ d’action dans le pays : des soldats russes assurent désormais la sécurité présidentielle.

 

Kenneth Gluck, a par ailleurs confié qu’une dizaine d’instructeurs militaires russes se trouvaient à Bangassou, une ville sans loi située à la frontière de la République démocratique du Congo, pour aider le personnel de l’armée renforcer leur confiance dans le domaine avant de s’impliquer dans des groupes rebelles. 

 

Une autre unité serait à Sibut, une ville clef située près du territoire contrôlé par les rebelles, où trois journalistes russes ont été tués fin juillet 2018 alors qu'ils enquêtaient sur la présence de mercenaires russes.

 Sources: https://www.newsweek.com/2018/08/17/russia-putin-africa-kremlin-central-republic-devastated-power-dynamic-1061066.html

 

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